On a essayé (et adopté) les couches lavables
- Julie
- 18 sept. 2024
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 sept. 2024

Pour le tout premier article de ce blog, j’ai choisi de vous parler… de couches lavables !
Cet article vous présentera tout ce que j’aurais aimé savoir sur les couches lavables avant que nous nous y mettions, car lorsque j’ai commencé à me renseigner, alors enceinte de Petite H., je me suis sentie un peu perdue entre les langes, inserts, liners, boosters, couches Te1, Te2 et autres noms qui me semblaient tous les plus obscurs les uns que les autres.
Il pourra, je l'espère, intéresser également les personnes sans enfants, mais qui souhaitent se renseigner sur l’impact des couches jetables, et pourquoi il faut normaliser l’utilisation des couches lavables.
1. Les raisons :
Pourquoi utiliser des couches lavables pour son bébé ?
Selon un rapport de l’Anses paru en janvier 2019, un bébé utilisera entre 3800 et 4800 couches avant de devenir propre. Cela correspondrait à environ une tonne de déchets !
Mais une couche jetable c’est aussi :
- des matières premières plastiques issues du pétrole (environ 1 500 litres de pétrole brut sera utilisé par un enfant avant l’âge de la propreté selon zerowasteeurope.eu)
- des composants nocifs agissants par exemple comme des perturbateurs endocriniens : dioxine, benzol, polyacrylate de sodium, tributylétain… (je vous laisse vous renseigner sur chacun de ces composants...)
- environ 550 kg de CO2 générés par le bébé avant l’âge de la propreté, encore selon zerowaste.eu
La question de l’eau :
Selon une étude de l’Ademe, les couches lavables consommeraient 2,3 fois moins d’eau que les couches jetables. Cela peut paraître contre-intuitif car laver les couches lavables conduira à faire plus de machines et la fabrication des fibres textiles peut demander une quantité non négligeable d’eau mais l’empreinte eau de la production de couches lavables diminuera avec une utilisation prolongée de celles-ci (et encore plus si elles servent à plusieurs enfants) alors que la fabrication de couches jetables est très gourmande en eau.
Maintenant que vous êtes convaincus (je l'espère !), vous vous demanderez peut-être, comment ça marche, les couches lavables ? Et c’est pas trop sale ? Comment les laver ? Et lesquelles choisir ?
2. Les modèles de couches lavables :
Les sur-couches :
Il existe principalement deux types de modèles de couches lavables :
- les Te1 (tout en un) dont la sur-couche (la partie étanche plastifiée et colorée) est liée avec le lange ou insert (la partie absorbante en tissus). On met donc la couche à bébé et il n'y a rien de plus à faire, c’est comme une couche jetable. L’inconvénient de ce système, selon moi, est le nombre de couches nécessaires et le fait que les machines vont être plus remplies.
- les Te2 (tout en deux) dont la sur-couche et le lange ou insert sont séparées. C’est le modèle qu’on a choisi. Si la sur-couche n’est pas souillée, vous pouvez simplement changer le lange, la sur-couche peut donc être portée plusieurs fois. Vous pouvez donc avoir moins de sur-couches que d’inserts (à titre indicatif nous avons environ 8 sur-couches ce qui est largement assez et environ 16 langes). Le change de bébé reste très rapide et facile, on a juste à glisser le lange dans la couche.
J’ai fait l’erreur d’acheter neuf quelques couches lavables Te2 de la marque Bambino Mio avant la naissance de ma fille. Ces couches ne sont pas mal du tout, mais selon moi, assez imposantes pour des nourrissons, et je commence enfin à les utiliser alors que ma fille a 8 mois (ou alors je n’avais pas pris les bons modèles?). Quoi qu’il en soit, je ne saurai trop vous conseiller d’acheter quelques modèles d’occasion de différents marques, au moins pour voir lesquels vous conviennent et conviennent à la morphologie de votre enfant.
Finalement, ma fille ne porte actuellement principalement des modèles de la marque Happy Flute (tous trouvés d’occasion sur vinted !). Ce que j’apprécie beaucoup avec ces sur-couches, c’est qu’elles sont évolutives : les boutons pressions permettent de rapetisser ou d’agrandir la couche qui s’adapte donc bien à la taille et à la croissance de votre enfant. De nombreuses marques proposent ce système.
Les langes ou inserts :
L’insert est la partie absorbante. Certains inserts sont une grosse protection de forme rectangulaire et se posent directement dans la couche. D’autres se plient, ce sont des langes. Après en avoir essayé quelques un, j’ai choisi les langes/inserts en bambou de la marque P’tit dessous qui sont bien absorbants et pas volumineux du tout.
Les autres accessoires :
- Liners : Les liners peuvent être de très fin voiles de papier jetables ou en un fin voile de matière polaire. J’en ai un ou deux au cas où, mais j’avoue ne jamais les avoir utilisé pour l’instant. Ils sont utilisés pour mieux collecter les selles de l’enfant avant de les mettre dans les toilettes, sans entrer en contact avec celles-ci. Pour l’instant, nous nous en passons très bien. Une fois la diversification alimentaire de l’enfant, les selles sont plus compactes, mais tombent d’elles même au contact de l’eau des toilettes en y trampant l’insert/lange (désolée pour les détails !;) )
- Boosters : Les boosters sont une protection supplémentaire que l’on peut ajouter notamment la nuit, si l’enfant urine beaucoup. J’ai cru que ce serait indispensable, mais ma fille fait peu pipi la nuit (si vous voulez tout savoir...), donc là encore, nous en avons deux au cas où, pas encore utilisés… Ne faites pas comme moi, attendez de voir avant d’en acheter !
Les couches de bain :
Un bébé peut bien évidemment être zéro-déchet à la mer ou la piscine ! Nous allons à bébé nageurs avec Petite H. et avons opté pour une couche de bain lavable de la marque Bambino Mio achetée encore une fois sur vinted qui tient très bien en place grâce à son petit fil pour la resserrer.
Remarque 1 : Là aussi, des confusions sont possibles : ne pas confondre la couche de bain lavable avec le simple maillot de bain qui se met par dessus une couche de bain jetable !
Remarque 2 : Dans tous les cas, une couche de bain (lavable ou jetable) n’a pour fonction que de retenir les selles, pas l’urine.

Les lingettes :
On utilise aussi des lingettes lavables pour nettoyer les fesses de bébés. Vous pouvez les faire vous même si vous êtes doués en couture (ce que je ne suis pas) ou les acheter d’occasion.
Finalement, le coin change de notre bébé est presque 100 % zéro déchet à l’exception du sérum physiologique, de compresses de gaz pour nettoyer les yeux et d’une crème de change (nous lavons à l’eau et n’utilisons pas de liniment).

3. Lavage et entretien
Nous mettons les couches et inserts souillés dans une poubelle hermétique sous la table à langer en attendant qu’ils passent à la machine (tous les deux-trois jours). Il n’y a vraiment pas d’odeur. Mais il est cependant primordial de bien jeter les selles dans les toilettes et de bien mettre à tremper les langes souillés par des selles avant le lavage en machine. Ensuite, vous pouvez laver les couches en machine à 40°C avec le reste de votre linge et à les faire sécher à l’air libre.
4. Budget et charge mentale
Selon le site mamannaturelle.com le budget par enfant pour des couches jetables reviendrait à 1363 euros en moyenne mais pourrait atteindre 2000 euros selon les marques choisies. Le budget pour des couches jetables varie entre 150 et 500 euros auquel se rajoute évidemment le prix de l’eau pour les laver qui est estimé à 250 euros. On se rend vite compte qu’utiliser des couches lavables est intéressant financièrement, et le sera d’autant plus si on a plusieurs enfants.
D’accord, c’est moins cher, mais qu’en est-il de la charge mentale ? Est-ce contraignant d’utiliser des couches lavables ?
On ne va pas se mentir, cela demande une certaine organisation de s’assurer qu’il y ait toujours des langes et couches propres et secs, et je trouve qu’en effet, cela prend plus de temps.
Ensuite, il faut bien se dire que ce n’est pas tout l’un ou l’autre. Nous avons attendu que notre fille est 3 semaines environ avant de commencer à utiliser des couches lavables. La venue d’un bébé est un bouleversement, on est parfois fatigué et on a d’autres choses à penser. Nous avons aussi quelques couches jetables chez nous pour nous dépanner au cas nous tombons à court de couches propres et sèches par exemple.
Avez-vous utilisé des couches lavables ? N’hésitez pas à laisser un commentaire pour donner vos conseils, vos avis et remarques !
(Sources : anses.fr, lamaisonduzerodechet.org, aideassmat.fr, zerowasteeurope.eu, mamannaturelle.com)
(Republication - première publication mai 2024)
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